En ce lundi 18 septembre, je me dis qu’il y a quelque temps que je n’ai rien écrit. Manque de temps en ce début d’année, mais aussi manque d’inspiration pour proposer ici de nouvelles choses originales. J’espère que ça reviendra !

Un petit mot quand même sur l’informatique. Je l’expliquais dans d’autres articles que depuis l’introduction du Plan d’études romand (PER), l’informatique a perdu des plumes au cycle d’orientation. D’une heure sur deux ans, on a passé à une heure en première année et c’est tout. Le PER demande en effet de compenser cette diminution en intégrant l’informatique (et les MITIC en général) dans toutes les branches. On remarque, et on s’y attendait, que c’est un objectif très illusoire !

La deuxième chose, c’est que les élèves sont de moins en moins compétents en arrivant au CO. Lorsque je commençais l’enseignement il y a une dizaine d’années, ils savaient créer un document, l’enregistrer, utiliser une souris, ou alors, ils ne savaient rien du tout. Aujourd’hui, les élèves ont tous un ordinateur à la maison, un smartphone dans la poche, une tablette, il n’y en a plus aucun qui n’a pas touché à ça, et pourtant je dois leur apprendre à double-cliquer, à enregistrer, à cliquer sur le menu, à utiliser un clavier, etc. La faute à qui ? Sûrement aux écrans tactiles et au fait que l’ordinateur n’a presque par d’utilité pour eux. Ils savent aller sur youtube et regarder des vidéos et c’est à peu près tout…

Mais ils apprennent vite ! Heureusement !

Nous avons donc cette année décidé de mettre un peu plus d’accent sur la dactylographie, afin que les collègues de français, géographie, … ne perdent pas trop de temps lorsqu’ils décident de réaliser un travail en salle d’informatique. Et aussi parce que la dactylo n’est pas morte, bien que la reconnaissance vocale fasse des progrès. Il vaut encore la peine de savoir utiliser un clavier.

Choix du logiciel

Pour entraîner mes élèves, j’ai choisi un logiciel en ligne afin qu’ils puissent continuer à la maison, et qu’en cas de problème d’ordinateur à l’école, ils retrouvent leur session sans devoir tout recommencer.

Comme c’est une année d’essai, j’ai choisi un site gratuit. On verra dans le futur si nous achèterons des comptes pour les élèves sur d’autres sites. Il me fallait ceci :

  • un compte pour chaque élève
  • un compte enseignant
  • possibilité d’importer une classe (noms d’utilisateurs, mots de passe, etc.)
  • clavier paramétrable
  • apprentissage différencié selon la réussite des élèves
  • gratuit

Le meilleur service que j’ai trouvé, c’est www.typing.com. C’est en anglais, mais ça ne gêne pas trop (à part les lettres accentuées, mais bon…). De toute façon les élèves n’arriveront pas au bout de toutes les leçons, ils apprendront déjà les bases du clavier.

Le logiciel est bien, il ajoute des lettres seulement si l’élève a suffisamment réussi les précédentes. Il commence par les index, puis les majeurs, etc. contrairement à d’autres logiciels qui font une ligne du clavier après l’autre.

En classe

Les élèves se connectent facilement, retrouvent l’exercice qu’ils avaient laissé à la session précédente. L’anglais ne leur pose quasiment pas de problème, de toute manière, ils ne lisent pas les indications !

Et pour cacher les doigts (parce que je suis convaincu que taper à l’aveugle est la seule méthode efficace pour apprendre la dactylographie) rien de plus simple : un vieux linge de cuisine chacun, que le concierge nous a gentiment mis à disposition. Ça ne prend pas de place, ça cache bien les doigts, les élèves ne peuvent pas guigner dessous. L’idéal !