closeup photo of flower covered in snow

Ce matin en me réveillant, je sursaute en me rappelant que j’ai oublié de congeler de l’eau et de l’huile pour mes glaçons qui coulent ! Zut, j’ai moins d’une heure pour me lever, déjeuner, m’occuper des enfants, descendre à l’école et trouver une idée pour mon cours. Évidemment pas assez pour fabriquer des glaçons, je n’ai pas d’azote liquide sous la main…

En ouvrant les volets, je vois 5 cm de neige fraîche ! Voilà qui me donne une idée, nous allons mesurer la masse volumique de la neige. J’imagine déjà les problèmes et les discussions que nous pourrons en tirer.

Lorsque je propose aux élèves de mesurer la masse volumique de la neige, ils restent d’abord sceptiques (ou alors, ils sont endormis) puis s’y mettent par groupes de deux. Ils font plus ou moins tous pareil : chercher une boule de neige, bien la tasser, puis mesurer la masse (facile) et le volume (par déplacement d’eau). On imagine bien qu’une boule de neige dans de l’eau du robinet ne tient pas longtemps. Leurs mesures ne sont donc pas toutes les plus précises, mais ce n’est pas grave.

Pendant qu’ils font leur travail, je m’y mets aussi. Par contre je choisis de mesurer la masse volumique de la neige fraîche non-tassée.

Résultats des mesures

Les élèves trouvent une masse volumique d’environ 0.8 g/cm3 pour plusieurs groupes, d’autres 0.26 et 1.25 g/cm3. Pour la neige fraîche, je trouve 0.15 g/cm3.

Ces divers résultats rendent la discussion intéressante :

  • d’où viennent les différences ?
  • 1.25 g/cm3, est-ce réaliste ?
  • pourquoi la neige tassée a-t-elle une plus grande masse volumique que la neige fraîche ?
  • j’ai insisté sur le fait que la masse volumique était une caractéristique de la matière, pourquoi est-elle différente alors que c’est toujours de la neige ?

À refaire ?

Assurément oui, mais il faut que ça tombe bien (la neige, donc). Ce n’est pas tous les jours qu’il y a de la neige fraîche pour le cours de sciences, mais comme nous sommes en montagne, c’est bien possible que ça arrive à nouveau. Reste à ne pas travailler ce chapitre au printemps !

Peut-être que je pourrais davantage guider les élèves pour qu’ils mesurent eux-mêmes la neige légère et la neige tassée, ça permettrait d’augmenter leur travail et leur réflexion individuels. La discussion serait alors davantage une mise en commun.