C'est de saison, la température est négative et les porte-monnaies sont dans le rouge. Parlons donc un peu de nombres relatifs.

Premier devoir pour mes élèves : relever la température intérieure et extérieure en partant de chez eux le matin. Heureusement pour mon introduction au chapitre sur les relatifs, il n’a pas fait trop chaud et ça a gelé chez presque tous les élèves.

Arrivés en classe, je leur demande de calculer le « choc thermique », la différence de température entre dedans et dehors. Ils y arrivent tous ! Comme quoi, je n’ai pas grand-chose à leur apprendre…

Suit une activité d’introduction que je présente ici : la réalisation d’une droite numérique, classique. Ou pas si classique que ça. Je les mets par 2, ils ont un morceau de droite comme celui-ci (20 cm de long) :

capture_droite_numerique.png

Ils placent le nombre du milieu (selon leur groupe) puis celui de gauche, mais pas celui de droite puisqu’il n’y a pas de petit trait. Une fois qu’ils ont gradué leur morceau de droite au dixième, je dicte une série de nombres à virgule (cf. document joint au billet) qu’ils ajoutent au fur et à mesure. Puis encore quelques nombres à placer entre deux graduations (3.75 par exemple) et le tour est joué… du moins pour les nombres positifs !

On recommence avec les négatifs. Et là c’est vachement plus rigolo puisque la droite est toujours dans le même sens (à gauche = plus petit), ils notent le nombre du milieu et celui de gauche (c’est là que la difficulté intervient, je vous laisse méditer !), graduent et je dicte à nouveau des nombres à virgule. Plusieurs groupes se trompent en comptant les unités correctement, mais les dixièmes à l’envers. Comme quoi, il y aura du boulot !

À la fin, je récupère les feuilles et les assemble pour réaliser une jolie droite numérique. J’ai 18 élèves dans la classe, ma frise va donc de -18 à +18, c’est déjà pas mal pour un début.

Cette activité permet aux élèves de toucher aux nombres négatifs sans trop se prendre la tête. On compte, on dessine, on gradue, on n’a pas l’impression de faire des mathématiques. Pour moi, c’est une prise de température (ouarf le gag !) de la classe. On pourrait penser que c’est évident comme exercice tellement l’image de la droite numérique est ancrée en nous, mais au contraire, il y a un gros apprentissage à faire, et en regardant les élèves faire, ça me saute aux yeux !

La droite ainsi créée est affichée au fond de la classe et utilisée en cas de besoin. En grand comme ça (3.5 m de long), elle permet aux élèves de mimer les additions et les soustractions (ajouter, enlever, augmenter, diminuer, gagner, perdre, se déplacer à droite, se déplacer à gauche, etc.) et de prendre consciences du passage du zéro, qui pose tant de problèmes.

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